Life is so good, Je suis né au Texas il y a 102 ans...de George Dawson, Richard Glaubman

Le Livre en quelques mots :

Carder le coton avec sa grand-mère lorsqu'il était tout petit, trimer dans les ranches du Texas ou les ports du Mississipi, sillonner le Vieux Sud avec les vagabonds, élever une famille nombreuse en pleine ségrégation raciale, cela n'a pas empêché George Dawson (1898-2001) de devenir centenaire et de conserver un optimisme à toute épreuve.
Cette vie qui a fini par se confondre avec l'histoire de l'Amérique et celle du XXème siècle méritait bien un ouvrage, mais George avait dû travailler trop jeune pour pouvoir apprendre à lire et à écrire. C'est à l'âge de quatre-vingt-dix-huit ans qu'enfin il a pris le chemin de l'école. Son ami Richard Glaubman, instituteur, l'a aidé à raconter ses mémoires qui valent tous les élixirs de jouvence.

Mon avis : *****

George Dawson est un jouisseur de la vie, de chaque instant alors qu’il est né noir, fils d’esclave et pauvre.

Il accepte qu’il y a deux Amériques : des lieux séparés en fonction de la couleur de la peau, des accès à des postes dans les entreprises bien définis, l’impossibilité de jouer dans des équipes sportives professionnelles ainsi que l'autorisaient les épouvantables lois "Jim Crow" (le principe "Separate but equal").
Et pourtant, George, bien qu'exploité et méprisé, ne se plaint jamais, ne regrette rien, ne professe que la bonté et le bonheur de vivre. Il accepte sa condition humaine sans pour autant se soumettre en refusant de toucher au ragoût d’une femme blanche qui l’emploie pour des travaux de jardinage et qui voudrait lui imposer de manger avec ses chiens.
Une leçon d'optimisme, de courage, de « carpe diem ».

Cela va tellement à l’encontre de nos vies actuelles où nous avons beaucoup (trop) matériellement et nous nous plaignons de ne jamais être (assez) heureux.

Et si c’était ça la recette du bonheur : se contenter de ce que l’on a, d’en avoir conscience et de profiter de chaque seconde ????