Le miroir de Jade au Théâtre du Rond Point
Publié le 7 Avril 2015
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Samedi 18H30 nous arrivons "just on time" pour assister au "Miroir de Jade" sans savoir du tout de quoi cela parlait. En plus, j'ai oublié mes lunettes de vue. C'est décidé : je vais faire la star en chaussant mes lunettes de vue ... de soleil. Le début est déroutant avec une Sandrine Bonnaire seule sur scène. Personnellement je commence à avoir peur de m'ennuyer et puis on comprend qu'elle est malade, enfermée dans sa tête et son corps (qui est très athlétique soit dit en passant). Sans aucune paroles, le corps s'exprime et fait passer le message. La musique forte, lancinante est dérangeante puis s'adoucit car petit à petit elle sort de son état et renait à la vie.
La performance scénique de Sandrine Bonnaire est remarquable : son corps "parle" et même si ce n'est pas pour moi le spectacle du siècle, j'ai accroché ... ce qui n'est pas le cas de tout le monde !
Jade se regarde dans le miroir, elle perd un peu plus pied.
Trop de médicaments, Jade se lève, vacille et tombe. Le geste lent, fragile, elle avance vers son miroir. Elle se regarde, « besoin irrépressible de réfléchir… quelque part ». Mains molles, bras ballants, corps comme désassemblé, il lui faut réapprendre à tenir debout, à être. Son amie Iris va l’aider. Autour d’elles, la sœur, un ex-compagnon, un percussionniste et un voisin musicien, violoniste yiddish, les suivent et les accompagnent. Le chemin sera long et cruel, mais aussi charnel, et dansant. Jade va sourire, réapprendre à se mouvoir, à parler, à savourer le goût des choses, des fruits, la grâce de la musique. Elle quittera la souffrance, elle partira à l’exploration de sa propre intimité, territoire oublié, anéanti. Elle réapprend à vivre.
Y aller ?
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