Un Poyo Rojo au Théâtre du rond Point
Publié le 27 Septembre 2015
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Premier spectacle de la saison ce mercredi 23 septembre. Le début est un peu difficile à suivre. On y devine une rivalité masculine à grand renfort de testostérone puis le combat arrive avec des sentiments mêlés, du désir, de la puissance, de la douceur, ... c'est drôle et très physique. Le plus : cette radio qui est en direct ce qui en fait un spectacle plus "vivant". Très bon moment surtout pour les filles !!! Leurs physiques sont ceux de Dieux Grecs !
L'histoire
En la radio hay un pollito / Y el pollito Pio.
Dans les vestiaires des hommes, ça sent la chaussette sale, la taule froide et les aisselles. Une idée de la virilité. Deux garçons sont là, fouillent dans leur casier, se toisent un peu, se jaugent beaucoup. Longs et fins, secs et musclés, ils s’examinent et se jugent. Deux coqs avant la bataille. Pas un mot, pas de musique. Des regards, une petite radio, et enfin la lutte. Une danse frénétique, un combat de chiens fous. Ils passent en revue toutes les modalités des relations humaines quand elles deviennent bestiales. Intense duo de mecs suintants, peaux humides et grimaces de clowns, Un Poyo Rojo raconte la peur, la séduction, la mise en garde, l’attaque, la mise à mal et à terre. Et le désir, les élans, les échanges de fluides.
Alfonso Barón et Luciano Rosso sont danseurs, acrobates, athlètes, performeurs. Un Poyo Rojo, ou littéralement « un coq rouge » de ceux qui combattent, se joue à guichets fermés depuis près de dix ans en Argentine et notamment dans un hangar aménagé de Buenos Aires devenu El teatro del Perro. Là, rien ne se fait sans une impérieuse nécessité d’exister. La mise en scène nerveuse d’Hermes Gaido laisse la place à des moments d’impro savoureux. À eux trois, ils font de Un Poyo Rojo un espace d’extrême liberté, d’une puissance déchaînée de drôleries physiques, irrésistible distorsion des schémas masculins. Dans des vestiaires de sportifs mâles, deux types se livrent à un ballet sadomaso hilarant, font éclater le vernis de tous les stéréotypes phallocrates.
Y aller ?
Oui
Du 18 sept. au 18 oct. à 18:30
Le Site : ici